Ciaerann s'éveilla avec le soleil. Elle attendit quelques minutes avant de totalement sortir de son demi-sommeil. Rapidement elle se leva, ramassa ses affaires et grignota du pain de voyage avec un morceau de fromage et une tranche de viande sechée, accompagné d'une rasade de vin. Après avoir arnaché son cheval, elle entreprit de regagner la route, d'où elle s'était mise à l'écart. Peu avant de l'atteindre, elle vit Syam revenir en trombe vers elle, poussant de petits pépiements d'alarme. En même temps, elle lui transmettait les images de deux hommes marchant sur la route.
Ciaerann ne s'alarma pas : ils avaient l'air de simples paysans, uniquement armés de leurs outils agricoles. Elle envoya à Syam quelques pensées rassurantes la cajôlant du bout des doigts et la félicitant de sa vigilance.
Elle remonta sur le chemin, un peu avant un virage serré qui la masquait à leur vue. ainsi elle put entendre leur conversation, avant qu'ils ne la voient. Syam était repartie dans les airs, sentinelle vigilante.
...
* Tiens tiens, interessant, on dirait que c'est de mon client qu'ils parlent là, tentons donc la pêche aux informations *
C'est ainsi qu'elle croisa les deux bonshommes, installée sur sa monture, droite, le port altier, la chevelure longue coiffée en une natte qui lui descendait jusqu'en bas du dos - ce qui laissait supposer un rang élevé, tout en découvrant ostensiblement son arme, pour prévenir toute véléhité maladroite.
- Bien le bonjour, braves gens, sauriez-vous m'indiquer s'il n'y a pas un lieu à proximité où je puisse me restaurer ?
Pas très original, mais il fallait bien une entrée en matière, et à cette heure matinale, ça voudrait bien aller.